Jour 62 – Lundi 29 Février

Petit déjeuner au soleil après une bonne nuit de repos jusqu’à ce que la sortie du camping où nous avons échoué hier nous inquiète. Le même véhicule que le nôtre ne parvient pas à remonter la côte – sévèrement bosselée et caillouteuse - alors qu’il est plus récent… Des amis à eux ont même  essayé de les tracter mais les chaines ont cassé ! Bref, ça ne s’annonce pas bien pour nous... Après quelques sueurs froides et l’aide d’un voisin allemand, nous nous sortons d’affaires. Tanky a beau être un bien vieux modèle, il nous surprendra toujours !

Nous roulons vers Saint-Arnaud dans l’après-midi. On fête en soirée nos deux mois d’aventures cloitrées dans le van, les noix de cajou et les toasts au parmesan faisant office du gâteau initialement envisagé. Il faut dire que la température extérieure ne donne franchement pas envie de s’attarder…

Jour 63 – Mardi 1er Mars

Nous nous réveillons congelées après une nuit des plus frigorifiques en montagne. Avec toutes les couches enfilées pour tenter de se réchauffer, on se rend à l’i-site du coin avec une allure de bonhomme Michelin.

Objectif du jour ? Grimper en haut du Mont Robert ! Le temps que l’on se mette en marche, quelques degrés sont de retour. Sur le début du circuit, la pente est vraiment raide. La plaisante sensation d’être « seules au monde » et de prendre « un bon gros bol d’oxygène » s’empare de nous à la vue du Lac Rotoiti et des sommets environnants. En cinq petites heures, les randonneurs que nous avons eu l’occasion de croiser se comptent sur les dix doigts de la main. L’un d’entre eux nous apprend que nous sommes le premier jour de l’automne !

En début de soirée, nous prenons un auto-stoppeur italien. Au fil de la discussion, celui-ci propose de nous faire de VRAIES pâtes. L’idée ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd et nous filons à la supérette la plus proche ! On se régale d’une grosse assiette de carbonara cuisinées au réchaud dans un camping trouvé en chemin… Encore meilleur qu’au resto !

Jour 64 – Mercredi 2 Mars

Nous petit-déjeunons chez Macdo (« comme d’habitude » dirait Cloclo) quand deux français viennent à notre rencontre. On réalise qu’on était sur les kayaks à Abel Tasman ce même dimanche et sympathisons. Au final, ces derniers ont réservé une maison pas trop loin d’ici et nous proposent de passer les voir. Nous profitons de la longue plage de sable de Tahunanui avant de les rejoindre. L’habitation en question est un grand cottage coupé du monde au milieu de la campagne. C’est depuis la terrasse que nous dinons confortablement autour de produits de la mer et passons une belle soirée à papoter autour du brasero.