• Détente chez Zaza à LuganvilleJour 156 - Jeudi 2 Juin

     

    Il est déjà temps pour nous de faire nos sacs et de quitter cette communauté. On partage un dernier petit déjeuner en famille, à savoir un thé bien trop sucré (ndlr. il semblerait que la quantité de sucre soit proportionnelle à leur envie de nous faire plaisir...) accompagné des fameux beignets préparés par Judith (l'hôte de Bonnie) la veille.

    Ces espèces de churros Nivans sont une vraie tuerie !

    Nous sommes raccompagnées par nos foyers respectifs à l’endroit même où nous avons été accueillies 3 jours plus tôt. C’est le cœur serré que nous faisons nos adieux à chacun avant de grimper dans le pick-up avec Joseph et Charlie qui prend son service à l’aéroport. Les signes et sourires des villageois distingués à travers la fenêtre déclenchent les quelques larmes qu’ils nous restaient. Joseph reste à nos côtés jusqu'au départ. Nous ne remercierons jamais assez la gentillesse, bienveillance et disponibilité qu'il a eu à notre égard. Dans l’avion, nous nous repassons le film de cet incroyable rendez-vous en terre inconnue, persuadées qu’il nous marquera pendant longtemps… Une escale plus tard, nous apercevons les magnifiques côtes de l'ile de Santo depuis le hublot.

     

    Fraichement débarquées, nous n’avons aucun plan si ce n'est un contact récupéré en début du voyage : Zaza, une française connue pour organiser des séjours au Vanuatu gratuitement*. Nous tentons notre chance en l’appelant. Sa réactivité et efficacité ne se fait pas démentir puisqu'elle nous invite immédiatement chez elle. Nous arrivons à bord d'un taxi des plus rocambolesques, avec notamment le pare-brise scotché à cause d’un accident de noix de coco... Zaza nous dégote une maison en face de chez elle où dormir ce soir. Après un tour en ville pour s’acheter des victuailles (les packaging totalement obsolètes des épiceries du coin prêtent à sourire), nous montons un peu dans les hauteurs savourer un cocktail au bord d’une piscine.

    Détente chez Zaza à Luganville

    Le phénomène Zaza prend tout son sens lorsqu'on la rejoint en soirée dans son nakamal où elle nous offre notre premier kava (boisson locale aux effets "relaxants" dont on reparlera plus tard...). En moins d'une heure, le reste de notre séjour est organisé et il s'annonce passionnant !

    * Nous aussi ça nous a semblé complètement aberrant et douteux au premier abord, mais il s'avère qu'elle est vraiment fiable ! Selon vos demandes, elle organise votre voyage dans les moindres détails, vous accueille une fois sur place et vous livre une mine d'informations utiles. Tout cela est gratuit. Quel avantage pour elle ? Et bien en tant qu'organisatrice depuis 7 ans, elle a des prix avantageux sur la plupart des activités et logements proposés à Santo. Vous payez donc le même prix en passant par elle qu'en vous rendant sur place (on a vérifié...), et elle garde la différence qu'elle a négociée avec les différents organismes. Système ingénieux où tout le monde est gagnant. Sa page Facebook.

    Détente chez Zaza à Luganville

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    Jour 157 - Vendredi 3 Juin

     

    Ce matin, c’est une nouvelle hôte de la villa (colocation) qui fait son apparition. C’est ainsi que nous partons avec Sandra, sympathique française, faire un tour en ville. Anecdote tout à fait incroyable, nous rencontrons Elton sur le chemin ! Décidément, le Vanuatu ne cesse de nous surprendre. Sous les conseils de Zaza, nous déjeunons tous ensemble au marché de Luganville à la table numéro 5. Comme promis, c’est Marie-Pascale qui régale avec son plat en sauce maison.

     

    Détente chez Zaza à Luganville

    Nous partageons ensuite une Tusker (ndlr. bière locale) bien sympathique avec Elton, puis Ségo lui remet symboliquement sa casquette de la Mayenne. Nous lui laissons également un sachet de billes pour ses enfants et notons à quel point il est ému malgré la faible valeur marchande de nos présents. Le soir, c’est chez Jocelyne, la voisine nivanne de Zaza, que nous sommes conviées pour une soirée kava. Nous le buvons cette fois-ci "à la locale", à savoir dans une demi-coque de noix de coco. Nous constatons qu'il est bien plus fort que la veille mais n'osons pas refuser les tournées. 1, 2, 3 kavas plus tard, nous ne sentons toujours pas d'effets secondaires. C’est seulement quelques heures après ce partage convivial que l’on constate des symptômes assez troublants ressentis à l’unanimité : impression de ne plus sentir notre corps, remue-ménage dans le ventre et surtout... grosse envie de dormir !

    Nous savons maintenant qu'il y a deux règles à impérativement respecter avec le kava :

    1 - Ne jamais excéder 3 kavas... ou du moins pas sans entrainement.

    2 - Toujours manger après avoir bu le kava, et non l'inverse (vomito assuré) !

     

    Et qui est-ce qui passe un entretien (ndlr. pour intégrer un master 2 à la rentrée) à minuit heure locale dans cet état ? C’est S é g o l è n e. Assise dans le fond du jardin de Zaza, la pluie battante sur le toit en taule, les lézards au plafond et le chat sur le clavier de l'ordi... c'est ainsi que Ségo et Bonnie, solidaire compère d'aventure, attendront plus de deux heures que l'entretien commence. Au final, on n'entend pas Ségo depuis la France à cause de la mauvaise connexion et l’interview est vite expédiée. Ce n'est peut-être pas plus mal car le réveil est programmé pour 5h !


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  • « Mieux vaut tard que jamais » Toutes nos excuses pour ces 5 mois de retard... Le retour de Ségolène en France et la poursuite du voyage de Bonnie en Asie ne nous ont pas permis de synchroniser nos temps libres pour la co-rédaction des articles. Bien que l'intérêt ne soit plus le même à présent, il nous tient toujours à cœur de finir ce blog. Nous nous y remettons donc maintenant, en espérant que vous apprécierez toujours autant la suite des aventures !

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

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    Jour 154 - Mardi 31 Mai

     

    Le jour se lève à peine que nous sommes déjà dans la rue à héler un taxi pour se rendre à l’aéroport. Une fois sur place, nous constatons qu'il n'y a aucun contrôle. En bref, il est aisé d'embarquer avec aérosols et couteaux suisses sur soi ou dans son bagage à main (de quoi nous rassurer...). Le vol à bord de l’avion à hélices - d’une trentaine de passagers tout de même - dure moins d’une heure. A l’approche de l’atterrissage, pas de piste en vue jusqu’à ce que ça finisse par freiner un peu sec… Même pas peur !

    Alors que nous attendons nos bagages,  Joseph – notre contact du village – vient à notre rencontre. Il nous conduit ensuite jusqu'à son village, à savoir la communauté Imaeialone . A notre arrivée, nous sommes un peu intimidées par les habitants qui sortent tour à tour de chez eux pour se placer presque religieusement en arc de cercle devant nous. Joseph nous explique que ce sont les 4 familles dans lesquelles chacune d’entre nous sera logée. L’attribution se fait selon la remise d’un  collier de fleurs par la femme. Le hasard fait que nous nous retrouvons toutes deux voisines : Bonnie chez Judith qui parle anglais et Ségo chez Marie-Stella et Joseph (respectivement francophone/anglophone). Nous les suivons et découvrons nos chambres. Ségo a le droit aux regards ébahis ainsi qu’aux poignées de main timides de tout un groupe de jeunes enfants. Et oui, Marie-Stella est la maitresse du village et ne donne exceptionnellement pas cours ce matin car nous sommes là... Après de premiers échanges toutes les 4 autour d’une galette d’Igname et de papayes fraiches, l’invitation à visiter la plage située à quelques mètres ne tarde pas. ELe Mont Yasur et bien + à Tanna n chemin, nous rencontrons le staff chinois de Zi Qian qui nous réserve également un accueil bien chaleureux. Difficile d'imaginer que dans quelques mois un complexe écologique au design moderne dénotera dans ce paysage pour le moment vierge de toute infrastructure… Passons, si nous sommes là aujourd’hui, c’est bien grâce à Zouzou (ndlr. super surnom attribué à Zi Qian). La visite des alentours se poursuit avec Zoula, une villageoise chez qui personne ne loge mais qui nous offre pourtant le déjeuner. Nous regardons la préparation d’un air émerveillé. En extérieur, sur une natte et en tailleur, c’est ainsi que l'on mange ici. Notre immersion dans le village suit son cours jusqu’au départ en début d’après-midi vers le Mont Yasur – un volcan actif faisant la renommée de l’ile de Tanna ainsi que du Vanuatu.

     

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

    Nous voilà dans la benne du taxi en présence de Joseph et Zoula qui vient s’entasser avec nous à l’arrière. On nous avait annoncé les deux petites heures de route comme particulièrement « tape-cul » et c’est bien le mot. Vent, poussière, trous, mais aussi sourires et salutations joyeuses des habitants croisés sur la route rendent le trajet particulièrement unique. Le désert de sable volcanique noir nous indique que nous sommes presque arrivés à destination... Nous payons les droits d’accès au volcan (60 €/pers. avec la récente augmentation, ça fait mal !). A défaut, les guides sont des plus souriants et notre visite s’amorce par une séance coutumière où nous sommes invitées à danser avec les touristes du jour. On nous informe que le volcan est aujourd’hui à son niveau 2 et que son accès est donc possible. Un petit quart d’heure de grimpette nous permet d'atteindre le premier point de vue… 

     

    1er point de vue : Il fait encore jour et nous atteignons la crête circulaire dessinant le cratère. Des ballons de fumée émanent de ce dernier sans même que nous puissions encore l’apercevoir.

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

    2ème point de vue : Notre progression continue sur la crête vertigineuse sur laquelle il faut bien regarder où l'on pose les pieds au risque de tomber d'un côté ou de l'autre (Luigi, tu aurais adoré...). La vision n’offre rien de plus et on doute presque du soi disant spectacle qui nous attend.

    3ème point de vue :  La nuit est presque tombée, le volcan gronde et cela devient vraiment impressionnant. On distingue la couleur orange associée à la lave en ébullition. L’excitation monte...  

    4ème point de vue : Il fait désormais nuit noire et c’est l’apothéose. Des explosions de laves jaillissent sans prévenir. L’air est irrespirable et la chaleur se fait sentir quelques secondes après les plus grosses d’entre elles. Tout le monde est subjugué par le spectacle. On s'assoit et contemple cette merveille de la nature une bonne quarantaine de minutes.  

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

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    La redescente à pied est assez périlleuse puisqu’elle s’effectue à la lampe torche et aux lumières de portables. Invitées à nous remettre de nos émotions autour d’un buffet de fruits frais, nous reprenons ensuite la route vers le village. Personne n’est cette fois motivé pour réitérer la combinaison vent/poussière/trous depuis la benne du pick-up, si bien que l’on s’entasse à 5 sur la banquette arrière. De retour au village totalement assoupi, nous retrouvons Judith et Marie-Stella qui ont veillé jusqu’à notre retour et préparé le repas. Bonnie dine en regardant la confection des beignets du lendemain par Judith tandis que Ségo discute de sujets divers et variés avec Marie-Stella et Joseph. Nous nous endormons exténuées dans nos habitats respectifs, heureuses de ce que nous a réservé notre journée.

     

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna Jour 155 - Mercredi 1er Juin

     

    Nous savons qu’un riche programme nous attend aujourd'hui. Une grande partie des habitants s'est en effet mobilisée pour nous offrir une journée que l'on gardera en mémoire. Objectif ? Nous faire tester les activités qui seront proposées aux clients du futur complexe touristique. En échange de la réalisation de celles-ci à titre gracieux, nous joueront les cobayes humains. Deal que nous acceptons avec grand plaisir !

    Avant d’attaquer ce programme, nous avons la chance de pouvoir assister à la classe des petits et participons gaiement aux chants et récitations du jour. Nous esquissons des sourires devant l’orthographe de certains mots enseignés dans cette école francophone (ndlr. les cours sont donnés en français ou en anglais au Vanuatu).

    Quand Marie-Stella nous demande si nous pouvons apprendre une chanson à la classe, nous sautons sur l’occasion avec Bonnie. Après une rapide explication du principe, nous nous dandinons donc sur... un joyeux "tchic et tchac". Un très chouette moment de rigolade pour tous que l'on n'oubliera pas de sitôt ! Les enfants en redemandent et rient aux éclats… Nous  leur remettons quelques crayons et cahiers apportés de NZ qu'ils ne tardent pas à utiliser pour dessiner tout sourire en notre compagnie.

     

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

    Il est déjà temps de laisser les enfants car nous sommes attendues pour débuter les activités avec Charly et Zoula comme guides. Nous avons la surprise (bonne ou mauvaise ?) de faire l’objet des premiers clichés et vidéos de l’équipe chinoise de « production audiovisuelle » diligentée par Zi Qian. On comprend ici la fine stratégie de l’entrepreneur derrière cette journée : faire un maximum de photos de nos 4 profils occidentaux en pleine immersion dans la vie locale dans le but de les réutiliser pour la promotion et commercialisation du complexe... Suivies par les équipes de caméramans telles des célébrités, nous prenons la direction de la plage où l’on observe les jolis poissons bleus azur affluer sous les lancers de noix de coco fraiche. Notre chemin continue vers la lisière de forêt. Une allée nous conduit dans un « nakamal » où nous sommes invitées à prendre place sur les troncs. Nous sommes un peu intimidées et encore plus particulièrement lorsque l’ancien de ce village promulgue un discours d’accueil solennel à notre attention. Une fois n’étant pas coutume, celui-ci est succédé d’une danse locale où toutes générations unissent en harmonie leurs voix et pas de danse. Invitées à les rejoindre, nous faisons de notre mieux mais ce n’est pas si facile ! Qu’importe, le moment est fort… La sensation provoquée par les tapements de pieds des hommes mêlés aux chants des femmes et enfants est difficilement descriptible par des mots.

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

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    Émues, nous poursuivons notre chemin à travers la jungle. Nous arrivons devant une grotte où des locaux déguisés d’une manière plutôt flippante sont cachés à l’intérieur. Ces derniers sont là pour rappeler les anciens modes de vies de leur tribu. De retour au village, nous disposons d’un peu de temps libre. On nous prévient par talkie-walkie (rien que ça...) que l’équipe chinoise ainsi que tous les habitants du village  nous attendent à la plage. Nous les rejoignons pour un incroyable déjeuner. Chacun a préparé des plats de sa culture, l'ensemble est délicieux et convivial à souhait. Nous dansons avec les habitants qui ne s’arrêtent décidément jamais de chanter… tout comme les photographes qui n’arrêtent pas de nous prendre en photo (gloire au morceau de feuille de chou dans les dents).

    L’après-midi se passe à la mer. Nous nous croyons en plein Koh-Lanta à bord de la pirogue artisanale qui se révèle en fait pas bien étanche... Bonnie vide l’eau du bateau avec tout son amour mais surtout à l’aide d’une noix de coco vide (super astuce...) ! Nous partons ensuite pour une virée plongée-tuba. Une dizaine de villageois nous accompagne dans l’eau. Les débuts sont un peu compliqués pour Ségo et Sarah qui n’ont pas eu la chance de trouver des chaussons à leur taille et peinent à prendre appui sur les coraux. Une fois sous l’eau, nous nageons dans l’eau turquoise et découvrons une énorme brèche de plus de 20 mètres de profondeur. Vagues et courants nous font de belles frayeurs mais encore une fois, les locaux nous aident. De retour sur le sable, nous les remercions chaleureusement et leur glissons qu’il faudrait un peu plus de mesures de sécurité pour réaliser cette activité avec les futurs visiteurs. Ségo s'étant abimé le pied dans les coraux, Zoula arrache sous nos yeux une petite plante qu'elle brise afin d'appliquer le liquide intérieur sur la plaie. Nous qui nous questionnions sur la médecine locale... Nous papotons avec les habitants le reste de l’après-midi sur de nombreux sujets, et réalisons à quel point nos quotidiens sont diamétralement opposés...

     

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

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    En début de soirée, nous déballons des sachets de perles achetés en NZ sur une natte, dans l'espoir d'attirer les enfants. Étonnamment, les premières à « oser » nous rejoindre sont des jeunes filles entre 15 et 20 ans. Nous qui pensions n'intéresser que les petites, hommes et femmes de tout âge déboulent progressivement. La guerre pour le plus beau bracelet est déclarée ! Bonnie lance ensuite le jeu de l'éléphant géant (jeu de rapidité consistant à taper la main de son voisin avant lui à l'annonce du "Badaboum"). L’excitation est générale et les parties s'enchainent.

     

     

    Le Mont Yasur et bien + à Tanna

    C’est enfin l’heure de diner chez le chef du village. Assise parmi les habitants, Joseph nous demande de nous lever... Il prononce alors un discours dont la gentillesse et la bienveillance nous émeut jusqu’à fondre en larmes. Nos familles respectives nous offrent des petits cadeaux confectionnés par leurs soins. Sacs tressés à la main, collages de plumes, nous essayons tant bien que mal à faire face au trop plein d’émotions de la journée. Difficile de trouver les mots pour les remercier... Ségo se lance pour le groupe devant tous les visages souriants puis chacune y va de son petit mot…

    Les femmes du village ont préparé de nombreux plats et nous sommes invitées à nous servir les premières. La soirée se poursuit en danses et chansons : les hommes à la guitare, les femmes au chant, les enfants à la danse. Nous ne nous lassons pas de les écouter et les suivons tant bien que mal dans leurs compositions. Bonnie danse à n'en plus finir avec les enfants qui l'habillent même de la jupe en paille traditionnelle.

    De retour dans nos foyers respectifs, Joseph et Marie-Stella remettent à Ségo un second cadeau symbolisant l’appartenance à leur maison à vie… Tandis que Gloria, une jeune lycéenne résidant sous le toit de Judith, offre à Bonnie son propre sac en symbole de leur amitié. Nous ne pouvions pas rêver mieux comme soirée de fin...


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  • Se laisser porter par le rythme Nivan…Jour 151 - Samedi 28 Mai

     

    Ce matin, le réveil a une saveur un peu particulière puisqu’il s’agit du dernier à bord de Tanky… Le timing de la matinée s’annonce serré avec une vente de véhicule planifiée à la minute près  avant d’embarquer sur notre vol. Comme prévu, nous abandonnons Tanky sur le parking des vols domestiques avant d’aller s’enregistrer à celui des vols internationaux. Jusque ici tout va bien… sauf que la ligne d’enregistrement n’avance pas et Ken, notre acheteur de Wellington, ne va pas tarder à atterrir ! Bonnie court  le retrouver à l’autre terminal pendant que Ségo patiente dans la queue. Entre l’avion de Ken en retard (ou comment poireauter pour rien) et l’enregistrement qui va bientôt fermer, c’est un peu la panique. Finalement, les timings ne se synchroniseront jamais pour une passation en bonne et due forme. On se retrouve donc à balancer les clés - et un vieux plan expliquant où est garé Tanky - à Ken qui a pris soin de venir jusqu’à nous pour nous arranger. Nous ne verrons donc pas Tanky partir sous nos yeux…

    Une fois enregistrées, nous pensons être sereines jusqu’à la douane... Mais non, Ségo perd son billet et se fait une petite frayeur suite à la réaction de la femme du comptoir d’embarquement. Une réédition de billet plus tard, nous sommes calées dans l’avion et commençons enfin à nous relaxer. Dur de réaliser que nous allons au Vanuatu, ce pays inconnu au bataillon dont nous ignorons tout. Le vol se déroule sans encombre jusqu’à l’atterrissage à Port-Vila. Les applaudissements sont festifs et la chaleur humide à la sortie de la carlingue annonce la couleur.

    Nous attendons sagement nos sacs à dos, jusqu’à ce que l’on nous annonce que certains bagages ont été laissés à Auckland… Bingo. C’est la cacophonie générale et personne ne sait quand ils arriveront (si ils arrivent un jour). Ce sera peut-être demain, peut-être lundi par l’Australie, peut-être mercredi par le prochain vol d’Auckland... Le guichetier du service clients est tellement débordé qu’il quitte son poste (scène plutôt cocasse). Locaux comme touristes s’arrachent les feuilles A4 de déclaration de bagages qui peinent à sortir de l’imprimante. Jusqu’à nouvel ordre, nous allons donc devoir vivre avec notre tenue du jour et notre électronique, unique contenu de notre bagage à main (évidemment). Nous essayons désespérément de contacter Elton – notre ami Nivan rencontré dans les vignes en NZ –, sans succès.

    Nous quittons l’aéroport tardivement et la soirée se finit tranquillement au lodge. Avec tout ça, nous n’avons même pas eu le temps d’aller acheter à manger donc ce soir, c’est la diète !

     

    Se laisser porter par le rythme Nivan…Jour 152 - Dimanche 29 Mai

     

    Aujourd’hui, on organise notre voyage au Vanuatu (il est temps...) ! Étant donné qu’il n’existe pas de guide touristique sur ce pays – hormis un bout de Lonely Planet parait-il médiocre –, nous profitons de la connexion internet pour vaguer de blogs en blogs après une mise au point sur nos envies. Nous souhaitons partir de la capitale au plus vite pour aller explorer les autres iles mais sommes aussi coincées sans nos bagages… Alors que nous brodons notre programme à tâtons, la discussion s’engage avec un résidant du lodge. Il s’agit de Zi Qian, un investisseur chinois à l’initiative de la construction d’un hôtel sur l’ile de Tanna. Une aubaine car il s’agit de notre prochaine destination ! Après concertation générale, nous penchons pour la proposition spontanée de ce dernier : dormir dans le village où son staff réside et s’immerger pleinement dans cette communauté. Sachant que nous serons nourries, logées et transportées par leurs soins, c’est la promesse d’une belle économie par rapport à un tour opérateur local mais surtout le sentiment que nous allons vivre quelque chose d’inoubliable. Nous réservons dans la foulée notre vol suivant qui nous permettra de rallier plus tard une troisième ile avec, cette fois, quelques bons conseils prodigués par un couple de français.

    Dans l’après-midi, nous sortons en ville avec ZI Qian qui se propose de nous emmener au supermarché « Au bon marché ». L’infrastructure nous surprend de par sa propreté et la présence de nombreux produits français dont nous avions oublié l’existence en Nouvelle-Zélande (SAUCISSON !). Rien qu’à observer la vie quotidienne depuis les fenêtres de la voiture, le dépaysement est déjà bien existant. Quelques heures plus tard, nous profitons tous les 5 d’un beau coucher de soleil avec vue sur l’ilot Iririki.

    Se laisser porter par le rythme Nivan…

     

    Se laisser porter par le rythme Nivan…Jour 153 - Lundi 30 Mai

     

    Nous nous rendons à pied au marché de Port Vila, expérience locale réputée et donc attendue par chacune d’entre nous. La petite demi-heure de marche sur l’artère principale de la capitale est l’occasion de s’imprégner de son atmosphère. Les sourires et les bonjours vont bon train et la vie défile au rythme Nivan. En bref, personne n’est pressé. Nous déambulons dans les allées sans vraiment pouvoir identifier l’intégralité des fruits présents sur ces étals colorés. On se laisse aller au gré des échanges de bonjours avec les marchands d’ailleurs si nombreux derrière chaque stand. En attendant les acheteurs, ils papotent entre eux, tressent quelques paniers en feuilles de cocotiers, se font des nattes…

    Plus tard, nous nous retrouvons devant le stand de Wendy où nous testons un jus à base de bananes et fruits de la passion. Celle-ci nous raconte sa vie entre deux éclats de rire. Nous abandonnons Maïté et Sarah pour une virée à l’aéroport dans l’espoir de récupérer nos sacs. Nous grimpons donc dans un bus local, à savoir une camionnette portant un B devant la plaque d’immatriculation. Pour l’intercepter, rien de plus simple, il suffit de répondre par un signe au coup de klaxon indiquant que celui-ci a de la place. Pour le prix, c’est également d’une logique déconcertante : 150 Vatu la course en ville (1€20) peu importe la distance.

    Se laisser porter par le rythme Nivan…

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    Nous avons la surprise de ne récupérer que le sac de Ségo. Celui de Bonnie devrait arriver par un autre vol en milieu d’après-midi… ce qui est à n’y rien comprendre puisqu’on les a enregistrés ensemble. Un deuxième saut dans le but local nous ramène jusqu’aux filles avec qui nous partageons notre premier repas local, toujours chez Wendy. Ce premier repas est appréciable malgré quelques ingrédients relativement déconcertants dans l’assiette (palme d’or à la sorte de racine gélatineuse). La chaleur est assez assommante si bien que l’on file se réveiller (ou plutôt se détendre étant donné le cadre) autour d’un bon café/muffin au bord de l’eau.

     

     

    Se laisser porter par le rythme Nivan…Nous retournons à l’aéroport que nous finissons par connaitre comme notre poche. Le sac est bien là et c’est une bonne nouvelle pour la suite de l’aventure ! En soirée, nous retrouvons Zi Qian au lodge. Gagas à l’idée de tester tous ces fruits tropicaux achetés au marché le matin même, nous apprécions à l’unanimité les fruits de la passion mais un peu moins la papaye – ou « popo » en Nivan – gentiment découpée et partagée par des occupants locaux. Ça sent et a un gout de vomi… Heureusement que la bière locale alias la Tusker aide à faire passer le tout. Nous testons également les cacahuètes fraiches vendues sous forme de bouquet (elles n’ont en fait pas le goût de cacahuètes à ce stade) et les chips de patates douces (ça, on approuve !). Demain matin, nous partons aux aurores pour l’ile de Tanna


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  • Jour 150


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  • Tour de Northland et galères mécaniques !

    Galères mécaniques indiquées en vert.

     

    Jour 147 - Mardi 24 Mai

     

    On profite du superbe temps pour sortir la table et savourer un English Breakfast comme on les aime tant.

    Afin de finir l’aventure sur une belle note, nous avons prévu de consacrer nos trois derniers jours à la visite du Northland. Après plusieurs heures de route, nous retrouvons Maïté et Sarah – rencontrées dans les vignes mi-Mars – dans un camping. Tanky restant plus spacieux que leur break 2 personnes, c’est dans notre van que la soirée retrouvailles se passe !

    Tour de Northland et galères mécaniques !

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    Jour 148 - Mercredi 25 Mai

     

    Notre petit convoi prend tranquillement la route vers Whangarei. Alors que nous sommes sur le parking de la cascade, prêtes à dégainer, voilà que le coffre de Tanky refuse catégoriquement de s’ouvrir ! De l’intérieur comme de l’extérieur, personne - ni même  deux passants accourant en renfort - n’arrive à décoincer le mécanisme qui refuse de s’actionner ! Avec l’aide d’une cuillère en bois, un peu d’énervement (la patience ayant ses limites) et quelques coups de pied, nous finissons par le décoincer. Passée cette galère du matin, nous découvrons Whangarei Falls, une chute d’eau pittoresque tombant à la verticale de 26,3 mètres au-dessus des falaises de basalte. Une promenade circulaire autour de la chute nous permet d’observer sous tous les angles cette cascade située en plein centre-ville.

    Quelques minutes après avoir repris la route, un ancien faux contact dans les clignotants décide de reprendre du service. Trop c’est trop pour aujourd’hui, on abandonne les filles pour filer dans un garage un peu rustique du coin. En une petite demi-heure, les clignotants remarchent, le rétroviseur droit est refixé et le garagiste nous fait même grâce de la main-d’œuvre. Agréable surprise au point que nous lui filons des bonnes bières artisanales pour le remercier. Comme quoi, c’est toujours bon d’en avoir dans le coffre (quand il daigne s’ouvrir...).

    A croire que le sort s’acharne sur nous aujourd’hui, c’est maintenant la pluie qui bat de plein fouet la carlingue, nous mettant ainsi le doute sur l’intérêt d’aller jusqu’au Cap Reinga demain. Après consultation de la météo dans un petit café sympa, nous faisons le choix d’y aller et retrouvons les filles à la nuit tombée dans un camping sur la route. Deuxième soirée filles dans le van !

     

    Jour 149 - Jeudi 26 Mai

     

    Ce matin, c’est le break Juicy des filles qui nous accueille pour le petit-déjeuner. Nous passons louer des planches de surf chez un particulier en cours de route. Et oui, aujourd’hui nous allons surfer… mais sur du sable ! Les Dunes Te Paki – qui ressemblent étrangement aux Dunes du Pyla, les touristes en moins – n’attendent plus que nous.

     

    Tour de Northland et galères mécaniques !

    Tour de Northland et galères mécaniques !

     

    Équipées de nos wanzies (ils méritaient qu’on leur fasse honneur une dernière fois…), nous attirons les regards amusés. C’est avec courage que Bonnie et Sarah s’élancent les premières. La vitesse est saisissante et même effrayante à l’approche de la butée finale. Maïté et Ségo rient gaiement devant le spectacle de Sarah qui, souhaitant ralentir avec ses pieds, se retrouve à tourner dans tous les sens, et Bonnie, qui épate la galerie en glissant plus loin que tout le monde. Quand vient leur tour, elles rient un peu moins… hésitent, renoncent, puis s’élancent et hurlent toute la descente ! Des sensations dignes des grands manèges...

     

    Ci dessous, les prouesses de Ségo et la fameuse descente principale. Malheureusement, la GoPro est tombée avec la vitesse donc on ne voit pas la fin de la pente ni la superbe arrivée... mais cela donne tout de même un petit aperçu !

     


     

    Cette chouette journée se poursuit avec la visite du Cap Reinga, culminant à l’extrême nord de la NZ. Nous déjeunons face à la mer avant que nos routes ne se séparent. Nous retrouverons Maïté et Sarah à l’aéroport samedi !

     

    Tour de Northland et galères mécaniques !

    Sur le chemin retour vers Auckland, Ninety Mile Beach nous appelle. Cette plage de 90 kms est célèbre car la conduite y est autorisée d’un bout à l’autre. Ne souhaitant pas faire les kamikazes à deux jours de la vente, on se contente de petites boucles sur un périmètre restreint. Qu’importe, le sentiment de liberté est omniprésent, d’autant plus qu’il n’y a pas un chat. Le coucher de soleil et un ultime et dernier excellent verre de vin (encore merci Gordon !) s’apprécient depuis le coffre de Tanky. On savoure longuement l’instant dans le silence… Notre aventure dans le van ne pouvait mieux se finir.

    Nous arrivons ce soir-là dans un camping animé où nous rencontrons des bucherons (après les tondeurs de moutons…) bien éméchés avec lesquels on passe une partie de la soirée. Cela se termine par un battle de ping-pong que Bonnie remporte.

     

    Jour 150 - Vendredi 27 Mai

     

    Et c’est parti pour une journée contre la montre ! La liste des missions du jour est interminable : faire les lessives ; rouler vers Auckland (4 heures) ; vider, nettoyer et remettre le van à neuf ; faire les sacs pour le Vanuatu ; déposer nos affaires chez Julie…

    En fin de matinée, alors que nous nous faisons la réflexion que Tanky roule franchement bien, la malédiction s’acharne sur nous. C’est l’incident : Ségo est au volant, Bonnie les pieds sur le tableau de bord, quand le moteur s’emballe soudainement. Un énorme bruit sourd et continu se dégage. Ségo s’arrête in-extremis mais la pédale d’accélération continue de marcher toute seule (sans avancer le véhicule dieu merci). On coupe le contact mais le moteur continue de faire des siennes. Le van tremble de partout, on a l’impression d’avoir une tronçonneuse en marche sous les fesses – car oui, le moteur est situé sous le siège passager – sur le point d’exploser. On sort du véhicule au plus vite. Des ouvriers du coin, ayant entendus et vus toute l’action, volent à notre secours pour pousser le véhicule hors de la chaussée avec leurs gros biscottos. Déboussolées et fâchées contre Tanky qui nous lâche la veille de la vente, nous ne savons plus quoi faire. Dans notre malheur, nous sommes situées juste à côté d’un garage. Le garagiste et les ouvriers bidouillent le moteur de Tanky jusqu’au gros soulagement : Tanky n’est pas foutu. On ne saura jamais vraiment trop ce qui s’est passé mais on nous assure que l’on peut repartir sereinement.

    Remises de nos émotions et Ségo traumatisée, c’est Bonnie qui  reprend le volant. Étant donné notre programme super serré, cette mésaventure est vraiment malvenue ! La journée passe à toute vitesse mais on arrive à tout faire sans s’arrêter une minute. Les wanzies terminent devant la porte d’un magasin de charité et Paradise – qui a illuminé chacun de nos réveils à bord de Tanky – est décroché sur le parking d’une station-service...

     

    Tour de Northland et galères mécaniques !

     

    C’est éreintées que nous arrivons à Auckland et retrouvons Julie à son travail tard dans la soirée. Nous nous voyons offrir la visite des camping-cars de luxe qu’elle loue (très chers parents, c’est autrement autre chose que nos bons vieux Apollo tombant en ruines) et quelques bières/cookies pour décompresser (merci Julie !). Alors que nous ne savons pas où dormir ce soir, son responsable nous propose de squatter le parking de l’agence. On ne pouvait pas espérer mieux, c’est juste à côté de l’aéroport !

    DERNIER DODO DANS TANKY.

    C’est la fin.


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